Découverte d'un peintre atypique coréen: Kim Chong Hak
En juillet 2018 j’ai visité l'exposition "Carte blanche à Kim Chong-Hak" présentée à Paris au musée des arts asiatiques-Guimet, du 6 juin au 1er octobre de cette année là.
Je suis d'abord montée tout en haut du musée, à la rotonde, où un film nous expliquait la vie de cet artiste coréen contemporain à travers un long interwiew.
Pourquoi aller d’abord vers sa vie? Parce que son oeuvre y est intimement liée et connaître sa biographie permet de mieux comprendre sa démarche et son évolution artistique.
Cet artiste né en Corée du nord en1937 a d'abord été nourri de la tradition coréenne où les principaux paysages de Corée apparaissent dans des taches d'encre.Cela rappelle les dendrites chères à Georges Sand en occident.
Ici un exemple de peinture traditionnelle coréenne, oeuvre de Shim Sa Jeong extrait de “huit belles scènes de Séoul” “la pagode de Gongamcheung”
au dessus un exemple de rochers fait à partir de simples taches d’encre.
Puis, il fut influencé par la peinture occidentale qu'il étudia à l'université ce qui le poussa vers l’abstraction et la couleur, puis ensuite par la peinture monochrome coréenne née dans les années 1970 , peinture de la limitation et de la méditation avant d'en prendre le contre pied dans une apothéose de couleur et de matière.
Son évolution va de l'abstrait au figuratif. Ce qui est le contraire de la plupart des peintres de son époque.
sans titre 1990 acrylique sur toile abstraite 91x116 cm Kim Chong Hak
A l'âge mûr il décide d'aller s'installer dans des montagnes sauvages à l'est de la Corée du sud pour n'y peindre que des paysages qui l'enchantent et surtout des fleurs.Il s'exprimera sur des formats immenses mettant en valeur la couleur et la matière et exprimant pleinement sa poésie de la nature.
Au dernier étage de l'exposition on peut admirer une de ses dernières toiles monumentale "sauvagerie primitive" peinte à l'acrylique sur un panneau mesurant 10 m de long sur 2,50 m de hauteur. Peuplé d’animaux et de fleurs, l’artiste qualifie lui-même son style de « figuratif abstrait » par la juxtaposition des éléments, des couleurs et des formes, sans lien avec la réalité bien que la réalité lui ait inspiré ces formes couleurs et éléments.
Voici aussi quelques détails de cette toile immense, permettant de mesurer les empâtements et la vivacité des couleurs:
Kim Chong Hak devant son oeuvre “ sauvagerie primitive”
Au 2ème étage, dans les salles coréennes on peut admirer d'autres tableaux de l'artiste , de grands formats, et toujours en lien avec la nature notamment les saisons:
Mont Seroak en hiver,huile sur toile 91x1167cm Kim Chong Hak
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Printemps de Kim Chong Hak
Eté huile sur toile 117x258 cm Kim Chong Hak
Automne acrylique sur toile 161x536 cm Kim Chong Hak
Il y a aussi d'autres toiles avec ou sans titre où il peint les éléments de la nature et met à jour leur poésie:
Sans titre , 2007,acrylique sur toile 162x130.5 cm Kim Chong Hak
rivière acrylique sur toile 194x313 cm Kim Chong Hak
Lune, acrylique sur toile 181.7x291 cm Kim Chong Hak
Vigne, acrylique sur toile 218x290 cm Kim Chong Hak
et enfin une aquarelle, propriété de l'artiste et qui rappelle l'art traditionnel coréen monochrome:
Aquarelle monochrome collection privée de Kim Chong Hak
Voici quelques uns de mes tableaux inspirés de cet exposition et de cet artiste involontairement:
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